#15 Chroniques : Flash back (10/10) &...
#10
dimanche 26 octobre 2008
Il faisait nuit. Au volant, j'ai compris. Je venais de sortir du cours de danse. Ces frissons qui parcourent tout le corps. J'ai compris que les choix font mal. J'ai compris qu'il ne fallait pas attendre trop des gens et des choses. Il faut laisser faire et faire des choix. Faire des choix. Se faire du mal. Plus j'y pense, plus je réfléchis où j'aimerais être. Plus tard. Et plus la vie me ramène à cette petite ville où je ne me vois pas faire ma vie. Pourtant, il y a ce cours de danse qu'aucun autre n'égalera parce qu'il y a l'habitude, les relations, les amitiés, le plaisir de danser. Il y a tout ça malgré le semblant d'attache. Il y a le vrai lien et je ne peux plus rien nier. Je ne peux rien oublier.
Au volant, j'ai compris. What a feeling*. J'ai compris que mes certitudes, mes envies, ma passion, et mon énergie m'amènent sur un chemin plaisant mais qui s'annonce douloureux. J'ai compris qu'il allait falloir faire certains choix pour avoir ce dont je rêve.
Mais je ne veux pas choisir. Je ne veux pas choisir entre les choses que j'aime et qui me font vivre. Alors, je sais que ça va être douloureux. Parce qu'à tous moments, il faut choisir. Et que je ne sais pas le faire. Je ne sais pas le faire. Je ne veux pas avoir mal. Tout est beau dans mon esprit, parce que tout est en état, tout est en attente. Rien n'est encore écarté pour l'avenir. Tout reste à faire. Les choix n'ont pas encore été faits. Et j'ai mal, rien que d'y penser.
Mardi 18 novembre 2008
Dimanche, emmitouflée sous les draps, j’ai pleuré. Ce n’était pas une journée extraordinaire, mais ce n’était pas un dimanche ordinaire. Sur le chemin du retour, dans la voiture, tout me ramenait sur la scène.
Je ne veux pas avoir une vie toute tracée. J’ai toujours refusé cette vision des choses. Admettre l’existence d’un destin tout en croyant fortement au hasard et à tous les possibles suivant les choix qui se présentent à nous. Je me vois continuer à danser avec elles longtemps. Très longtemps.
J'imagine une vie bien loin de celle que je pensais vouloir il y a un an.
* Irene Cara, Flashdance