[Remplacer les morceaux rouillés par la pluie]
Une semaine émiettée en quelques souffles de vents et de rayons de soleil. Le ciel est redevenu gris et j’espère que ça ne va pas durer. Avant de partir, j’étais assez sereine pour une nouvelle rentrée rimant avec une autre organisation. Les vêtements posés dans la valise, je ne suis pas si inquiète. Un peu le matin, avant de prendre le train, mais le calme quand même.
Et puis. Il y a les moments d’angoisse ou de panique. Il y a l’instant où l’on se sent bien. Même très bien. Ce petit pincement dans l’estomac. L’envie d’avancer. Etre. Il y a le soulagement aussi. Après. Une réunion qui chamboule les esprits, un choix à faire rapidement, le stress qui monte, s’estompe puis repars. Pour l’instant. Et puis repenser au « A(h) » de soulagement quand elle m’a dit. Ce souffle léger et sucré qui venait à la fois du ventre et du cœur. Un sourire qui se dessinerait presque. Mais ce n’est pas encore le moment. Et puis tout est encore à vivre.
Se poser dans l’appartement, une fois les courses rangées dans le frigo. S’installer sur le grand lit et jouer aux cartes. Ah, je le voulais le roi de cœur. Sortir à 8h30 le matin, et frissonner. Il fait froid. L'entendre dire qu’on est quatrième année. Se sentir vieilli d’un coup, d’un seul. Etrange.
Hier le ciel était gris et se reflétait sur mon visage. Idées noires, questions sans réponses, les « je ne sais pas » pendus aux lèvres, des inquiétudes, des petites peurs, comme à chaque fois. Une séance de cinéma dans l’après midi, une nuit de sommeil pour remplacer les morceaux rouillés par la pluie. Rêve d’un prénom et de musique. Et. Un rayon de soleil timide ce matin, une envie soudaine de vivre revenue. Alors, tout va bien. Sourire. Et surtout, vouloir.