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Maya Illustrations
14 juin 2008

[Eté, où es-tu ?]

suzanna_majuri

Susanna Majuri, Gone, 2007, 90x135cm

***


Ce mois de juin apparaît bien triste et l’on se demande où a bien pu passer l’été. Celui des quelques ventilateurs, des chapeaux et lunettes de soleil, des glaces sur une terrasse, des virées à la plage. Il faut attendre, peut être. Mais tout le monde s’impatiente.

On aimerait courir après les beaux jours des années passées pour en rattraper quelques morceaux et les utiliser.

Quelques vides se sont installés.

J’ai dis adieu à Paris. Je ne fais pas partie des privilégiés, de l’élite. Les jours ont passés. Mon chemin est ailleurs.

Et puis, le sud. Une chute, un peu. Parce que cette lettre, ce jeudi là. Sur liste d’attente. C’est vicieux. Il y a ce goût amer du peut-être. J’avais peur. J’ai pleuré. Peut-être oui, peut-être non. Je suis très douée pour me torturer toute seule en attendant plus de deux heures pour ouvrir une enveloppe. Je ne voulais pas qu’elle arrive aujourd’hui. Cette lettre. Que la réponse se glisse dans ma vie avant mon discours à la conférence dans la soirée.

Et puis cette lettre. La lettre. Il me l’a posé sur la table, mais je ne voulais pas de cette lettre aujourd’hui. Demain, à la rigueur. Mais non. Rien n’arrive comme on le voudrait dans ces moments là.

Je me suis torturé l’esprit. J’ai attendu. Imaginant toujours les deux hypothèses. Une simple lettre et la vie qui change.

Deux heures après. Voire plus.

J’ai ouvert la lettre.

Ce n’est pas oui.

Ce n’est pas non.

Liste d’attente.

Et le vide.

Les étoiles brillent au fond des yeux.

Je me suis éloignée de l’envie hébergée au fond de mon estomac. Je me suis éloignée des possibilités de cette école. J’attends en fuyant les arrières pensées. Essayer de s’en détacher. Un peu.
On verra bien, rien de plus. Sinon la douleur.

Il y a eu le doute, de ce que l’on peut devenir quand tous les projets éventuels s’éclipsent les uns après les autres. Il y a eu le vide dans le cœur malgré la motivation et l’envie. Comme un coup de blues avant de repartir gaiement.

Il manque un petit quelque chose. Sûrement un peu de réussite au bout des épreuves, juste un peu. Il faut faire des choix dans la vie, mais parfois on voudrait bien tout garder pour soi. Garder tous ces petits détails qui illumine le regard, donne des frissons, font partir les mauvaises ondes, et donne parfois les yeux humides juste parce qu’on est bien. Il faut savoir choisir, mais je sais que je finirai par garder tout ce qui me plaît. Et fuir les mauvais jours.

Je veux bien m’y jeter. Mais je ne sais pas encore par quelle porte passer…

Alors j’avance.

Le mémoire est terminé. La soutenance passée. La note arrivée. Le semestre clôturé.

Un dossier pour les métiers du livre envoyé.

Un job pour deux mois.

L’élaboration d’un livre prévue en août.

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Commentaires
A
J'ai eu la même réaction que Mélie en lisant la dernière phrase ! Même si ce ne sont pas (ENCORE!) tes travaux personnels, c'est déjà rudement bien !
M
Mélie > Pour le livre, c'est un beau projet qui s'annonce (mais ce n'est pas (encore !) mes travaux personnels qui seront publiés, mais la synthèse du projet avec un artiste mené ce premier semestre 2008 à l'université)<br /> Merci !<br /> <br /> Calilou > Merci chère demoiselle!<br /> <br /> Et je vous dis à toutes les deux à très vite par chez vous!
C
Bon courage ma demoiselle : ) moi j'y crois, ton tour viendra !<br /> un bisou.
M
La toute dernière phrase me. !!!<br /> Et l'avant-avant dernière aussi :))<br /> Pour le reste, courage, hein ?
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