#5 Triste journée
Heureusement qu'il y a eu ce fameux mail, ça aide à faire face à certaines situations. Une belle rencontre remplace tous les mauvais évènements. (Merci encore à toi)
Samedi 25 octobre
Il n’y a pas de nous dans ce monde aujourd’hui. Beaucoup vivent pour eux-mêmes, ne se préoccupent pas de leur voisin. Non sans avoir une relation particulière, la moindre des choses est d’avoir un minimum de respect. A l’étage au dessus, elle n’en a aucun pour nous. Et hier, je me suis engueulée avec un homme dans le train. Je lui démontrais une logique évidente mais il n’a trouvé qu’à m’insulter pour essayer d’en ressortir avec fierté. Même si les passagers font semblant de ne pas avoir entendu, tout le monde assiste, tout le monde regarde. J’ai préféré clore la conversation plutôt que d’en arriver à prononcer des mots qui ne seraient pas de moi dans d’autres circonstances. La colère a mis du temps à redescendre. Elle se transforme souvent en larmes de tristesse. La déception d’observer la masse de gens aujourd’hui. Pourtant, je crois toujours en l’autre, mais certaines rencontres tentent de vous démontrer que vous ne devriez pas, parfois. Dans les transports, dire bonjour aux chauffeurs, sourire, dire au revoir aux vendeurs des magasins, laisser sa place à une personne âgée. Mais parfois, la situation est contre vous. « Bonjour » dis-je. « Non », réplique le chauffeur. Je m’en suis sentie atteinte. C’est con. C’est bête. Mais c’est la simplicité même. Et puis, proposer gentiment une place à une vieille dame qui vous rétorque qu’elle « n’est pas si vieille, elle peut rester debout » (!). Un autre jour, alors que vous êtes appuyé sur un siège rabattable, une personne vient vous voir et lance « je veux m’asseoir » ou bien elle vous pousse pour pouvoir passer. Où est la gentillesse ? Où est le respect ? Il y a de ces jours où j’en doute, où je suis en colère, où je suis triste car déçue. Mais pourtant, on ne me fera pas croire qu’il n’y a plus d’humanité sur cette planète. Suffit parfois de savoir la trouver. Même si c’est dur. Je refuse d’en arriver à détester les gens. Je refuse d’arrêter de respecter l’autre. Je veux continuer à croire en nous. Si l’on pouvait seulement s’aider au quotidien, on changerait tellement nos vies.