#3 L'étudiante en week end
Parfois dans la rue il y a cette sensation que quelqu’un nous appelle. Les pas dans le gravier, on entend mal. On attend. On finit par se retourner. Ce n’était alors qu’une femme qui téléphonait.
Comme une déception, j'aurais aimé trouver quelqu'un, mais sur cette place, ça n'aurait été qu'un visage que je préfèrerais fuir. Sans doute. A la bibliothèque, je réfléchis. Je veux quelque chose de violent. Qui bouscule. Un livre qui me bouleverse. Encore. Ce que c'est difficile de passer après un bon livre. Il y a cette peur évidente des prochaines lignes. Et puis surtout, j'hésite. J'ai des tas d'autres lectures qui m'attendent. Et puis je me lance, ce sera Nina Bouraoui.
Pendant que l'eau coulait dans la douche, je repensais au cours de danse. A ce plaisir infini qui ne peut se remplacer. Celui que je n'ai jamais su poser par des mots. Ca n'a pas toujours été comme ça. Il a fallu du temps pour en arriver là, et ça me fait sourire longuement. Le lendemain, je ne suis jamais aussi consciente que le corps possède des muscles. Alors, je me réfugie sur le canapé et je visionne Gossip Girl, parce que les séries télés ça fait plaisir aussi. Et je reviens sur l'ordinateur pour réfléchir la mise en page d'un site internet d'entreprise. Un défi lancé. La semaine m'attend, entre cours sur le cinéma et le théâtre (qui est l'artiste ?) puis arts plastiques où l'on revient au dessin, abandonné depuis l'année dernière.
Ma valise à préparer, mon train demain matin.